La sculpture sur bois est un savoir-faire traditionnel qui, au fil du temps, s'est élévé à orner nos églises tenant lieu de palais en cette terre d'amérique. La construction de ce nouveau monde requérait des artisans qui, d'une génération à l'autre, ont transmis leurs connaissances de ces nobles métiers. La Côte-de-Beaupré a vu naître plusieurs de ces grands créateurs tels Leblond de la Tour, Baillargé, Jobin et Paré.
Françoise Lavoie et Scott Kingsland ont fait l'aquisition de l'Atelier Paré il y a plus de trente ans. Ces deux citoyens venus d'ailleurs, ces deux «étrangers» comme certains disent en parlant d'eux, ont su s'impliquer corps et âme dans la communauté, tant et si bien qu'ils sont aujourd'hui reconnus partout où ils se présentent.
Vers 1941, à l'âge de 23 ans, Alphonse Paré décida de se construire un atelier pour y exercer son métier dans son village
natal. Il faut dire que Sainte-Anne-de-Beaupré était un lieu de pèlerinage très fréquenté. Des milliers de visiteurs s'y rendaient
en effet chaque année, en bateau, en train ou en automobile, dans l'espoir d'obtenir une faveur ou une guérison.
Car, depuis l'époque
de la Nouvelle-France, saint Anne avait la réputation d'y accomplir des miracles. Pour satisfaire aux besoins et demandes des
nombreux touristes et pèlerins qui y affluaient, plusieurs commerçants et artisans avaient pignon sur rue aux environs du Sanctuaire.
En installant son atelier à Sainte-Anne-de-Beaupré, Alphonse espérait sans doute profiter, lui aussi, de la présence de ces nombreux
visiteurs venus de tous les coins du Québec, du Canada anglais et même des états-Unis.